vendredi 27 août 2010

Toréro, en garde...

Ce n'est qu'un petit pas pour l'homme mais un grand pas pour l'humanité encore plus grands que les premiers pas de l'homme sur une planète mystérieuse. Au nom de l'humanité le parlement catalan a sonné le glas de ceux qui le mérite. Les toreros en tant que concept ont été éliminés de la surface d'un département de l'Espagne.

Il est évident que pour qu’un fait aussi magique soit exécuté il a fallu dans la gorge de ces parlementaires l’arrière-gout du séparatisme car la politique à son prix et qu’une cause aussi supérieure aux intérêts de l’homme a besoin d’être renforcé par certains intérêts stratégiques. Pour que la fin des gladiateurs soit prononcée il a fallu que le spectacle sportif sanglant ne soit plus une priorité pour le peuple.

Mais la fête continue depuis des siècles dans les arènes, des milliers de visiteurs migrants des divers horizons du monde pour venir assister à l’écoulement du sang tel des vampires assoiffés de mort. Mais il arrive parfois comme dans l’ouverture de l’opéra Carmen que le torero connait la défaite, ou que comme l’autre jour le taureau s’immisce dans l’arène à la recherche de liberté.

Toreador songe bien, oui songe en combattant que plein d’yeux noirs te regardent. Qu’on parle comme on veut d’histoire de séparatisme, il n’y aurait eu aucun vote de ce genre si ce n’était les manifestations fréquentes et nombreuses des végétariens unis contre la tuerie d’animaux possédant un cœur. Continuez…

Continuez pour qu’à travers toute l’Espagne l’amour qui attend le torero à la sorti du combat soit de bonne augure. Continuez d’élargir l’une des plus grandes causes du vingt et unième siècle qui a déjà remporté les victoires à Canaries et à Barcelone. Bientôt les toréadors seront comme les gladiateurs, les acteurs d’une culture célébré dans la mémoire, au passé.

dimanche 22 août 2010

Non à la fin du monde!

Piedra de sol est le poème du moment. Personne mieux qu’Octavio Paz natif du Mexique et écrivain du labyrinthe de la solitude ne connait son calendrier. Le calendrier Maya mis en avant par les disciples de la New Age et qui prédirait une fin du monde pour décembre 2012. Tout coïncide et il devient de plus en plus difficile pour un non scientifique de démonter cette théorie. Il est vrai que certains organismes comme la NASA nous cache, nous commun des mortels beaucoup d’information extra-polaires et extra-terrestres que nous voudrions connaitre pour enfin englober le monde qui nous entoure.

Mais il ne faut pas donner au secret plus de pouvoir qu’il en est car il est un pouvoir que nous expérimentons tous plus visible chez l’homme, l’imagination. Et le secret nourrit le noyau de nos rêves les plus fous par soif de connaissances spirituelles. Certes, nous découvrons ainsi des vérités qu’on nous cachait depuis des siècles, l’exil intérieur permet que n’importe quel homme à n’importe quel endroit s’immisce dans les dossiers les plus cadenassés de nos dirigeants.

Le calendrier Maya ne prédit pas la fin du monde mais la fin de ce cycle et la pénétration dans un autre peut-être plus beau. Tous ce que certains pseudo-scientifiques prédisent pour ce mois de décembre 2012 sont déjà arrivées sauf la surchauffe du noyau de la terre même décrit dans le film parfaitement hollywoodien, que les adeptes de sciences ne prouvent ni réfutent.

En tous cas, quelque soit ce qu’il arrive ne devenez pas adeptes de la propagande et n’obéissez pas au suicide collectif conseillé par des faux prophètes qui ont déjà produits leur propre catastrophes gigantesques au cours de cette histoire planétaire.

Disons, pierre de soleil, relation terre-soleil pour une fin du monde prédit d’avance dans un magnifique poème d’un surréaliste descendant des mayas auquel nous allons résister

un saule de cristal, un peuplier d'eau sombre,
un haut jet d'eau que le vent arque,
un arbre bien planté mais dansant,
un cheminement de rivière qui s'incurve,
avance, recule, fait un détour
et arrive toujours…

tandis que le temps ferme son éventail
et qu'il n'y a rien derrière ses images
l'instant s'abîme et surnage,
entouré de mort, menacé
par la nuit et son lugubre bâillement,
menacé par le brouhaha
de la mort vivace et masquée
l'instant s'abîme et se pénètre,
comme un poing qui se serre, comme un fruit
qui mûrit vers l'intérieur de lui-même
et lui-même se boit et se répand
l'instant translucide se ferme
et mûrit vers l'intérieur, pousse en racines,
croit à l'intérieur de moi, m'occupe entièrement,
son feuillage délirant m'expulse,
mes pensées seulement sont ses oiseaux,
son mercure circule par mes veines,
arbre mental, fruits saveur de temps,


ô vie à vivre et déjà vécue,
temps qui revient en une marée
et se retire sans tourner le visage,
ce qui s'est passé n'est pas mais commence à être
et silencieusement se jette
en un autre instant qui s'évanouit:


face au soir de salpêtre et de pierre
armée de couteaux invisibles
d'une rouge écriture indéchiffrable
tu écris sur ma peau et ces plaies
comme un vêtement de flammes me recouvrent,
je brûle sans me consumer, je cherche l'eau
et dans tes yeux il n'y a pas d'eau, ils sont de pierre,
et tes seins, ton ventre, tes hanches
sont de pierre, ta bouche a un goût de poussière,
ta bouche a un goût de temps empoisonné,
ton corps a un goût de puits condamné,
passage de miroirs que répètent
les yeux de l'assoiffé, passage
qui revient toujours à son point de départ,
et tu me conduis, aveugle, par la main
à travers ces galeries obstinées
jusqu'au centre du cercle et tu surgis
comme un éclat qui se fige en hache,
comme une lumière écorchée, fascinante
comme l'échafaud du condamné,
flexible comme le fouet et svelte
comme l'arme soeur de la lune,
et tes paroles tranchantes creusent
ma poitrine et me dépeuplent et me vident,
un à un, tu arraches mes souvenirs,
j'ai oublié mon nom, mes amis
grondent parmi les porcs ou pourrissent
mangés par le soleil dans un fossé.

Et ce sont des poètes à avoir gravé l’Apocalypse.

mercredi 18 août 2010

le style de Louis Philipe Dalembert

C’est de la pure littérature, l’écriture de Louis Philippe Dalembert frise la perfection. Sorti de la Sorbonne l’haïtien s’est imprégné jusqu’au goulot de la manière d’écrire à l’européenne sans oublier ses racines et les a ainsi entortillées jusqu'à donner ce résultat sans cohérence, fait exprès par l’auteur. Mais certains se plaignent justement de l’absence de ligne directrice à travers ses romans, d’autres le considère comme une bouchée d’oxygène hors du spiralisme de nos grands écrivains. En arrière-plan de ses œuvres traversant le monde car vagabond de son être, il transmet toutes ses aventures à l’écrit et creuse dans sa mémoire pour atteindre le nectar de son enfance, l’errance haïtienne. Et justement ce qui manque à l’écriture de Louis Philippe Dalembert est l’accès à l’adulte, avec un soin que Boileau théorisait dans son Art Poétique, maintes fois sur le métier le romancier devrait se mettre a l’ouvrage comme Flaubert ou d’autres….son œuvre serait plus propre sans toutes ces onomatopées et histoires puériles qui remplissent les pages pour le temps gaspillé du lecteur. Du crayon du bon Dieu qui n’a pas de gomme à l’autre face de la mer, on sent que l’auteur murit, Qu’il prenne plus de quelques mois à l’ouvrage et enlève près de trois cent pages non nécessaires. Ainsi son style méritera enfin d’être un classique de la villa Médicis.

mardi 10 août 2010

Qui?

Qui sera le prochain président d’Haïti? Environ une trentaine de candidats prétendent à prendre les rennes de la terre montagneuse sur laquelle s’est maintes fois passé l’impensable. Nous sommes au rendez-vous d’un choix crucial. Qui prendra le risque d’enfoncer sa main sous la pierre déchu de cette nation construite pour autre que ses propres habitants. Qui saura laver de la corruption un réseau d’haïtiens déçu par des valeurs qui ne servent à rien parmi ceux qui cherchent à se dégager, à nager pour sortir de la misère de laquelle ne mâchons pas nos mots il est impossible de réussir sainement si on n’est pas dans une lutte contre ceux qui sont censés nous servir.

Cela fait deux cent ans que nous n’avons pas de leader à avoir pu pomper de manière sincère le cœur de cette patrie. Wyclef Jean est un phénomène qui certes va au contraire de ces déjà-vus que nous ne supportons plus. Et c’est là le problème, l’effet Obama a véritablement ouvert la porte du monde au 21e siècle. Et n’importe qui pense pouvoir sortir de l’inconnu et faire régner le changement sans avoir été comme Obama diplômé et connaisseur fin des affaires politiques.

Pour guérir et déboucher les artères de la première république noire, il faut résoudre la principale entrave qui est nous le savons tous, le vol et le profit à peine voilés orchestrés par ceux qui sont au pouvoir. Par là nous n’accusons pas forcément le président de la république mais ceux qui sont apparemment placés sous son autorité. Transparency International nous place comme le troisième pays le plus corrompu de la planète.

Cette tache s’est avérée impossible depuis plus de deux cents ans parce que des noms placés très hauts empêchent à qui veut effectuer un geste ensoleillé en faveur d’un espace aéré et vide occupé par beaucoup moins de mouches et de poussières. Wyclef Joannel Jean au pouvoir si généreux et honnête soit-il fera face au bout de deux ans a des révoltes et des manifestations comme l’ont fait face tous les présidents précédents sauf Préval et sera renversé par ceux qui n’ont pas su profiter de son mandat présidentiel à court terme.

Ce n’est pas un constat tragique, Wyclef Jean n’a pas les capacités primaires d’unir les différents hommes et femmes en partant de votre voisin qui dénonce son absence de connaissance du domaine dans lequel il se plonge. Ce qui est avoué par l’artiste lui-même, les divergences entre le jeune et l’adulte qui dénonce son absence de sagesse et plus tard au moment du vote entre la conscience et l’inconscience du citoyen se demandant s’il a confiance de projeter sa destiné et celle de sa famille entre les mains de Wyclef Jean.

Or pour donner des branchies à cette terre, lui donner le potentiel de vivre sous l’eau sans effleurer la chute d’Atlantide, il nous faut obligatoirement un leader a l’égal de la reine Victoria d’Angleterre vivante au dix-neuvième siècle, d’un Ronald Reagan ou d’un Barack Obama permettant aux Etats-Unis d’être au 21e siècle en tête du palmarès mondial. D’un Toussaint Louverture, d’un Dessalines, pourquoi pas ?

C’est que l’image du pays est primordiale : ceci a été prouvé lors de la campagne présidentielle américaine de 2008 et nous en avons souffert depuis le séisme. Pito nou lèd nou la est un dicton caduc. Aucun leader habitué à l’adjectif politique n’inspire notre choix. Jacques Edouard Alexis était à deux doigts de son sacre si Préval ne l’avait pas lâché dans le bourbier et commettre ainsi sa propre erreur fatale, étant un ancien responsable de deniers publics se décharge lui qui devient le premier à proposer dans son plan un programme anti-corruption car il sait comme tous les anciens ministres qu’il n’y a rien sans cela.

Revenons à Préval qui appuie Jude Célestin qui n’est visiblement pas un homme populaire, sans doute le lancera-t-on dans le processus déjà entamé en faveur de Jacques Edouard Alexis ce qui crée déjà un trouble beaucoup plus profond au sein des pro Préval qu’au sein du parti majoritaire. En face de lui, Charles Baker qui a déjà cuit un échec au coude à coude avec Chavannes Jeunes qui n’a pas su résister dans l’abstinence à la magistrature suprême. Le peuple veut du changement. Mirlande Manigat avec à l’ombre son mari, ex-président de la république est la candidate la plus crédible et attire les voix de la population malgré son français inaccessible.

Nous avons déjà entendu le plan de certains candidats qui comptent gérer le pays sur le calque de leur industrie et de le faire vibrer comme un groupe musical, certains parlent d’éducation ou de reconstruction des institutions politiques. Dans le cas de cette ile étrangement isolée mais aidée par les grandes métropoles de la communauté internationale, Le seul leader est le président actuelle avec à l’avenir celui ou celle qui ne fait pas partie des multiples décors à la poursuite du grand fauteuil.

Et de toutes ces couleurs, rares sont les surprises qui devraient émerger en seulement deux mois de campagne disponible. Cependant le conseil électoral provisoire réitéra les jeux de cartes sous la veste comme en 2006 et sera ainsi peut-être par hasard en faveur de sa patrie en donnant un mauvais verdict à ceux qui le méritent.

Contre toute possibilité la sagesse de Préval passera aux examens du deuxième tour, et avec cela le changement bénéfique nous piquera à toute heure, j’espère.