mercredi 28 avril 2010

La loi "Accolade"

Tout cela était prévu. A spéculer sur les troupes surnuméraires qui ont débarqués dans les restaurants de Port-au-Prince. La cuisine des chefs d’états étrangers visitant de façon ritournelle les tentes faites de draps et de morceaux de pacotille nous préparait silencieusement cette recette.

Cette loi est comme l’accolade d’un renard prenant soin de toucher la poche arrière de sa prochaine victime pour savoir quel package s’obtient avec la tendresse d’une bourse pleine d’haïtiens.

Nous n’étions pas dupes. Nous avons vu un drapeau plein d’étoiles érigé sur notre aéroport international qui sera bientôt privé. Nous avions su que les prochaines élections se feraient par le filtre de trucages non nationaux. Mais ceci seront à la vu de tous, ils ne seront pas une simple affaire de chiffre à la manière haïtienne mais affaire de politique visible, de prochain président populaire voté par on ne sait qui encore et qui passera le premier tour sans question de respecter une loi.

L’haïtien n’est pas dupe. D’où les manifestations prochainement magistrales qui se propagent tel un cancer dans les différentes provinces d’un pays qui n’a pas souffert du séisme dans sa totalité.

Ce qui est sur, c’est que nous ne voterons plus l’espoir mais la désillusion concrète du pays de la négritude mise sous tutelle officieuse depuis Duvalier. Tout était déjà planifié depuis le numéro 1. Il ne reste qu’à penser à une gouvernance aux antipodes de Sténio Vincent. Préval n’est pas immortel.

samedi 24 avril 2010

Le pape libéré!

Benoit XVI semble avoir les mains enchainés avec la pléiade de scandales qui entourent le requestionnement des fondements de l'église. L'église catholique affiche tout le contraire de ses préceptes. Après une visite sur le continent des syncrétismes et des religions infinis, il a sué à cause d’une parole irréfléchi qu’il a du excusé peu après. La question du condom s’enchaine aujourd’hui sur le sexe des pédophiles.

Le prêtre pédophile après tant d’années protégé par les lois silencieuses et invisibles a maintenant l’opportunité d’effectuer des prières inutiles. Les victimes sont devenus matures et ont acquis une conscience : ils ont l’occasion de briser le mur de la peur, cette peur de Dieu décrite par Epicure.

Après avoir suivi le nom de la rose et un très détaillé documentaire d’Euronews, on est consterné par le constat du retour vers le passé du nouveau pape, on a la nostalgie de Jean Paul II. Le pape soleil nous a éclairés sur un monde ou l’unité religieuse serait possible. Benoit XVI a ouvertement accusé Mahomet de n’avoir pas fait suivre la bonne route à ses fideles. L’église catholique n’est plus à ses moments de lune.

samedi 10 avril 2010

START, entre sel et sucre

D'un accord de réduction des armes nucléaires il est à faire entre les grandes puissances. Barack Obama veut montrer à l’universel qu’il vaut son prix Nobel et qu’il luttera coute que coute envers ses promesses les plus farfelues. La Russie veut aussi mettre la main a la patte du model idéaliste du président noir pour faire partie du mouvement des pays qui enfin redorent leur image à la face d’une population mondiale éclairée cinématographiquement sur la cuisine de ces gouvernements qui dirigent le monde par jeu de qui sera le moins transparent. Et encore, cet accord n’est qu’un leurre.

Au moment même, ou Medvedev et Obama se réunissent pour signer cet accord à Prague, un coup d’état énigmatique s’effectue au Kirghizstan. START, ne date pas d’aujourd’hui, nous sommes même à la quatrième version d’un pacte qui a commencé avec le SALT. Mais aucun d’eux n’a donné de résultats, tous ont été abandonnés. Le fait que les premières signatures étaient faites par Georges W. Bush fait espérer qu’avec le changement d’aigle, il y aura peut-être une réduction d’armes nucléaires.

Mais, comment baisser notre défense quand l’Iran et l’Israël menacent de déployer Hiroshima ? S’il est vrai que l’Amérique a décidé de ne plus installer de nouvelles machines anti-missiles contre une offensive probable de la Russie, et aussi vrai que l’afro-américain exposera des destructions d’armes à hydrogène en mer et sur terre. La dynamique des missiles extra-atmosphériques n’a pas encore été définie.

L’administration Obama va nous surprendre avec le vote positif des républicains sur ce dossier car ils ont de nouvelles astuces très fonctionnelles.

mercredi 7 avril 2010

l'ecole obligatoire est un fantome

Dans la plupart des pays sous développés, l’école est obligatoire. En Haïti aussi. Pourtant, plus de la moitié de la population est analphabète, près de 70% ont une alphabétisation pauvre, incapables de lire le titre d’un journal en moins de plusieurs minutes.

C’est ainsi dans tous les pays qui ne possèdent pas les moyens volontaires de passer d’une loi à l’acte, d’une constitution à un Etat. A quoi sert donc la constitution dans un pays qui répond aux volontés égoïste d’un leader qui n’a pas pacté seulement avec le diable mais avec l’ensemble des nouvelles entités dirigeantes qui se cachent derrière l’apolitique.

Tout est bientôt fantôme. Mais pas en Inde ou l’école obligatoire qui vient d’être instituée construit de l’espoir, celui de l’un des plus forts pays émergeants accédant à la scolarisation et la possibilité de devenir un territoire d’intellectuels spirituels. Paradoxalement, dans les pays dit grands, il y a une régression de la scolarisation, les parents n’aimant pas le climat violent s’établissant dans les bâtiments scolaires ils préfèrent les garder chez eux. Les statistiques montrent que défiant tout pronostic les jeunes éduqués à la maison sont beaucoup plus matures et que Harvard a un penchant spécial pour leur capacité à la réflexion personnelle.

Que ferait donc un pays sous développé qui ne peut pas planifier l’éducation à la maison, alors que c’est statistiquement le meilleur des choix dans le cartel anglophone (Etats-Unis, Angleterre). Aller vers une école qui permettrait de réfléchir par soi-même, ce qui est un exemple brillant de démocratie et de laisser parler les jeunes qui ne serait malheureusement pas mis en application par un Etat qui ne se soucie pas de son avenir.

Dans le système haïtien, les livres à l’initiative des frères de l’instruction chrétienne enveloppe nos mentalités depuis des décennies et n’offrent pas de moyens de débattre, de frapper des idées entre elles ce qui est pourtant la condition nécessaire pour l’innovation et la possibilité de palper des idées nouvelles. Le débat qui n’est que disponible a l’université fait que toute chaleur se concentre dans des révoltes le plus souvent inutiles. Pour les refroidir il faut élargir le cadre spatio-temporel de la pensée.

Sous la terre des ancetres

Un adolescent au dit de sa mère a transpercé les cotes de Terre Blanche avec une machette. Pour tuer un homme ne voulant pas répondre à ses requêtes ouvrières. Le salaire du jeune homme et de son ami ont été payés par la mort de ce raciste de longue date voulant rétablir l’apartheid en Afrique. L’Afrique du Sud fait peur au moment d’accueillir la coupe du monde de football cet été.

Le parti politique que Terre Blanche a formé menace de fortement troubler la fête en plein soleil. Ils accusent l’un des leaders du parti au pouvoir d’avoir perpétré indirectement l’acte en relançant une musique anti fermier blanc du temps de l’apartheid dans les rangs des noirs. Tout ceci montre que les clivages raciaux sont encore forts en Afrique et que cette coupe du monde sera utile.

Le travail de Nelson Mandela ne peut être vain et l’Afrique du sud malgré toutes ses viscères non encore réhabilitées sont un model d’unité raciale à travers la planète. Ils ne doivent surtout pas trébucher à quelques mois de ce qui pourrait être leur sacre !

lundi 5 avril 2010

Burqa et sécurité

La burqa est actuellement considérée en France en tant qu’élément dangereux, arme sous couverture religieuse qui permettrait aux terroristes d’agir, hommes ou femmes, cachés sous un habit qui cache toute l’identité du porteur. Nous avons même vus des stars hollywoodiennes s’en couvrir contre l’invasion des paparazzis. Arrêté à ce point le débat a tout son sens mais il faudra le garnir de préceptes moraux et de tolérance face a l’immigrateur.

Un extrémiste islamiste sachant qu’on fait un tel affront a sa conception du monde, n’hésiterait pas à calibrer ses armes pour une belle réussite de djihad. Déjà qu’il s’est tu a l’interdiction des minarets en Suisse. Mais est-ce que la burqa est dangereuse en soi ?

De tous temps les pays bien organisés se sont arranger pour contrer des hommes en cagoule ou de gigantesques mascarades et carnavales, la burqa n’est pas un nouveau défi. A couvert ou non, le terroriste ne fait que cacher sa bombe sous n’importe quel type d’habit, les kamikazes du World Trade Center n’avaient aucune burqa. Elle est considérée comme une arme par l’ennemi mais pas par son détenteur.

Elle est peut être horrible, mais si cette loi passe les français devront affronter le visage humilié de parents musulmans passant chercher leur progéniture à l’école. Il faudra aussi interdire tout masque porté par loisir. Le débat sur la dignité de la femme est encore plus vaste, la femme musulmane est en accord avec la charia. Le débat sur la burqa est en effet sous l’artifice habituel, un débat sur l’immigration.

dimanche 4 avril 2010

Corruption, encore plus!

Après une telle conférence sur l’avenir d’Haïti, ce n’est pas une surprise qu’on nous ait promis prés de cinq milliards de dollars pour la reconstruction haïtienne. Une surprise pour le gouvernement haïtien qui ne s’attendait visiblement pas à une telle tendresse de la communauté internationale. Tendresse hypothétique, car sur l’aide d’urgence apportée après le séisme il n’est pas utile de préciser comment s’est distribué cet argent. Dépensé principalement a travers les soldats et les déplacements humains l’aide en général, plus prioritairement l’aide alimentaire a été vendu en grand nombre a travers une pluralité de nouveaux marchés noirs.

Après écoute de M.Bellerive à travers Radio Métropole, on peut s’assurer que l’état ne contrôle pas concrètement le terrain et que les ONG, les institutions étrangères se conduisent de façon parallèle sur notre terrain. Ce n’est pas tout, près de trois mois après le cataclysme l’Etat est encore paralysé. Les même plaintes construisent nos jours de puis le 12 janvier, sous les tentes les requêtes ne se font plus vraiment pour de la nourriture mais pour des logements fixes et surtout de l’emploie. L’emploie pris en compte par notre émissaire spéciale de L’Onu croyant dur comme rêve que dans quelques temps il fera d’Haïti sur toute sa superficie un espace de communication sans fil comme un coin de Manhattan, ce qui aidera bien sur a un développement exponentiel.

L’histoire se répète, après Gonaïves, nous avons un Port-au-Prince secoué jusqu’aux os. Et si nous pensons aux résultats du passé… Port-au-Prince dans les mois qui suivent devraient plutôt être sujet à une infinité d’équipes cellulaires agissant dans leurs espaces pour reconstruire les possibilités de travails en vue de relancer la pêche, l’agriculture, du travail pour des ouvriers de bâtiments financés plutôt par l’aide que par le privé, des ouvriers qui exploitent le pétrole, l’or, l’iridium au nom de l’état haïtien.

Avec tous ces chiffres qui entrent dans n’importe quel pays non émergeant chacun visionne sa part de profit. Nous sommes habitués à ces structures qui font disparaitre l’argent de façon très habile. Haïti est sous aide partielle internationale depuis des ans. La masse vit de la diaspora, mais c’est notre tête qui manque. Qu’arrivera-t-il cette fois ci ?

Les corrupteurs sont enfin entrés dans la misère commune. Cette aide est de l’espoir pour eux. Nous n’avons aucun organisme de surveillance, d’obligation de résultat qui refuserait sa part du gâteau. Que faire ?

Envisager le futur. Interrompre les politiques d’autrefois, élucubrer beaucoup plus sur la misère d’un tel que sur la position d’un autre. Envisager des solutions non-internationales. Ne pas accepter de voir des places inaccessibles pour plusieurs mois à venir, à l’échelle de notre quartier. Aider, ne pas profiter. Pour se débarrasser de notre situation parasite et dénouer cette situation de quiproquo théâtral en appuyant des hommes et femmes surs, pencher pour le nouveau. Avec courage !

samedi 3 avril 2010

Le terrorisme est en spirale

Après lecture de l’éditorial du monde nommé, Barbarie-répression la spirale caucasienne. Il est possible d’élucubrer sur une probable forme du terrorisme, mouvement actuellement le plus criminel à travers la terre composé d’une multitude de chefs fantômes, ce serait donc un mouvement anarchiste capable de battre avec beaucoup moins d’armes les supers puissances sur leur propre terrain. Le vingt et unième siècle a été ouvert avec l’attentat du 11 septembre, chaque année des attentats moins meurtriers se font sentir. Mais dire que le nombre de victime se compte plus chez les victimes du terrorisme est faut, la plus grande terreur est faite par ces grandes puissances qui ont pourtant ouvert le bal. Mais cela ne justifie pas non plus l’action barbare de ces peuples moins puissants revendiquant de façon violente le plus souvent un territoire.

Le concept de terrorisme n’est appliqué qu’à des pays revendicateurs à qui on refuse de céder la place. La guerre lancée entre l’aigle et l’islam est la plus suivie et la plus complexe, la capacité des Etats-Unis à se procurer des super-soldats ne dépasse pas la volonté de l’homme luttant pour sa nation. Ils se laissent tuer facilement en croyant aux vertus du djihad. Même si on refuse de le dire, l’islam est la plus grande arme de combat et l’outil principal du terroriste croyant dur comme fer atteindre le paradis en s’explosant. Mais le Proche-Orient n’est pas le pouvoir central, les équipes revendicatrices sont entièrement décentralisées si bien qu’on a beau décapiter chacun des mouvements, de nouvelles têtes poussent ailleurs et l’action continue.

La spirale est la forme parfaite du terrorisme qui choisit de vivre à l’ infini malgré les diverses courbes. Quelle solution contre ces criminels ? Surement pas les assassiner par vengeance coute que coute en retour la Russie aura plus de victimes, les États-Unis aussi, les emprisonner comme la France et l’Espagne n’octroie aucun résultat. Pour lutter contre le terrorisme international il faudrait une alliance allant plus loin que l’OTAN, pouvant de manière secrète repérer tous les coups avant l’heure d’Al Qaida, de l’ETA et des lubies de Dokou Oumarov pour que les continents ensembles puissent mettre leurs ressources humaines et technologiques en commun pour faire imploser les divers attentats avant l’heure.

jeudi 1 avril 2010

Entre my name is et profonds regrets

Le cinéma haïtien déçoit beaucoup d’entre nous, spectateurs de la première division cellulaire de l’un des arts les plus supportés du nouveau siècle. L’art haïtien est pourtant très bien maitrisé dans les autres domaines. Ce n’est donc qu’un art à l’état de bourgeon qui attend d’être une rose qui sera espérons le, polychrome. Une diversité qui doit quand même être contrôlée car si l’art est le seul milieu ou l’humain trouve une liberté complète, les limites du cinéma doivent s’inscrire dans une certaine valeur esthétique poussant les réalisateurs à faire voir du travail fini.

C’est sur cette ligne de mire que peut être fait l’analyse de profonds regrets et my name is. Deux films qui se ressemblent malgré toute la volonté des caméramans à vouloir faire de ces films de l’originalité haïtienne. Originalité beaucoup plus prononcé dans ce dernier film où la question du nom de famille est posée comme fondement d’identité sociale. Ce qui est vrai. L’actualité de ces films réside dans deux problèmes fondamentaux auxquels est confrontée leur mère patrie. Haïti est entre destruction et exil.

La destruction entamée par le tremblement de terre plonge l’individuel de ce pays dans l’exact situation de ce Carl-Henry qui est décrit à l’aide du prologue du film en étant un être sans famille, orphelin à quinze ans qui a vu des crimes absurdes se passés sans qu’il ait pu défendre un camp. Tout ce trouble psychologique a amener plus tard à un être violent incapable de canalyser son énergie mental qui a du être activer par plein de neurones après ces événements. Quand nous pensons à tous ces jeunes orphelins aujourd’hui, pourront-ils résister ? My name is dresse un portrait très lugubre de cette condition à l’Etzer Vilaire. Ce qui est un caractère repoussant du film mais qui entre malgré tout dans la norme artistique requise, nous avons vu plusieurs scènes sortis de pleins fouets de l’imagination de l’auteur. C’est ce qu’il manque à la réalité haïtienne, l’imaginaire qui déborde un peu.

D’où le caractère trop documentaire de profonds regrets, beaucoup plus proche du réel de la diaspora haïtienne mais qui n’a que dressé une trame et un constat sur un tissu d’homme auxquels nous sommes habitués. Ces déracinés dont le nombre augmente aujourd’hui de façon exponentielle avec ce désespoir profond qui a suivi le tremblement de terre et qui a fait fuir de nombreux compatriotes croyant encore plus à cette malédiction acquise depuis notre indépendance. Mais après l’exil il y a l’incapacité à s’installer dans l’autre civilisation qui n’accueil pas les blessés de façon hospitalière surtout dans le long terme. A l’autre face de la mer, il n’y a plus de désespoir mais une déchirure interne entre la nostalgie et l’amnésie volontaire, on est dépourvu de soi. Quel choix reste t-il ? Le film se termine sur une assez bonne touche.

L’extérieur attire plus que jamais des touristes forcés et l’intérieur est effectivement morbide. Certains ont survécu au désarroi du voyage, d’autres luttent encore. Port-au-Prince tient au fil du nom de famille grâce à sa diaspora qui la supporte même au chômage. Mais le chômage n’est pas que chez les non-émigrants. L’élite du pays cogne sa tête au vide, l’espoir est aujourd’hui sous les tentes.